Publié le Laisser un commentaire

Jean-Claude Zumwald

Jean-Claude Zumwald est né à Neuchâtel en 1952.

Il écrit des polars et des nouvelles ; justement, aime bien insérer dans ses romans des petites nouvelles, greffes qui distraient … ou égarent.
Vous ne trouverez pas dans ses récits, trois pages de description complaisante du déroulement d’un viol. Pas de meurtres en série non plus. La moyenne par ouvrage des trépassés est comprise entre un et zéro. Si vous ignorez comment un abdomen éventré se vide de ses viscères, vous n’en saurez pas plus après la lecture d’une enquête de Victor Aubois. On est dans le polar soft.
Victor Aubois c’est donc l’enquêteur de Jean-Claude Zumwald, un privé, anti-héros du polar, venu à l’investigation policière par hasard, son métier, c’est l’épicerie gastronomique. Il ne porte pas d’arme ne connaît rien aux arts martiaux. Il déteste sa propre publicité et malmener un suspect, cela autant par faiblesse que par éthique personnelle. A ce jour, il a conduit onze enquêtes, autant de titres parus aux Editions Mon Village. La douzième suivra en principe en 2024 ou 2025. Quelques vices et vertus d’Aubois: la bouffe → pas mal ; l’alcool → un peu trop ; les femmes → un peu, surtout si elles sont fortes (de corps et d’esprit); le catholicisme → plus qu’un peu ; la dérision → bien assez ; des névroses → excessivement ; la social-démocratie → ce qu’il faut pour être politiquement correct ; le Gewürztraminer alsacien → passionnément.
Vous ne saurez pas tout mais un brin davantage en apprenant encore que l’auteur a besoin de mettre vingt ou trente ans entre l’écriture et le déroulement des enquêtes qu’il imagine. Elles se passent par conséquent toutes dans les années nonante et obligent souvent Victor Aubois à rechercher des faits plus anciens encore – avec une préférence pour le deuxième tiers du 20ème siècle. J.-C. Zumwald aime l’histoire grande et petite, internationale et locale ; cela transparaît dans ses récits. Il n’a pas de comptes à régler lui semble-t-il avec son passé, son éducation et les milieux sociaux, ecclésiaux et professionnels qu’il côtoie ou a côtoyé ; mais il les brocarde, les décrit ou les flatte volontiers au fil de ses chapitres. Tout cela bien sûr avec tendresse.
L’auteur enfin ne prend pas pour insulte si on le qualifie de romancier de terroir. Il a la manie en effet d’insérer ses personnages dans des milieux qu’il connaît. Cela évidemment (et il « fait bien » de le dire …) en abordant des thématiques universelles qui touchent aux passions et émotions humaines. Pas étonnant dès lors que Victor Aubois enquête la majorité du temps dans un quadrilatère qui a pour sommet Delémont, Berne, Genève et Fribourg, avec un centre de gravité neuchâtelois et franc-montagnard. Les occasionnelles escapades étrangères se situent dans des régions que Jean-Claude Zumwald apprécie.

Le polar au fond c’est un levier pour parler du quotidien, de ses grandeurs et compromissions.

Onze titres ont déjà été publiés aux éditions Mon Village, qui tous racontent une enquête de Victor Aubois. Tous les livres sont au format poche (120/170 mm), comportant 192 pages (sauf le recueil de nouvelles) et sont illustrés par une aquarelle de Béatrice Zumwald qui représente un véhicule présent dans le roman.
La photo de classe
EXIT le salaud
Les deux squelettes
La suicidée des Trois-Pigeons
Un passé banalisé
Un crime ou deux à Mont-Solitude
L’honneur consumé de Raphaëlla V.
Un aumônier au Golf Country Club
Jours et contre-jours de Victor Aubois
Les crédences d’Emmaüs
La morte du collège des Parcs

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

42  −    =  35